Réflexion du jour

jeudi 6 mai 2010

"Prévoir ma formation continue"

Analyse réflexive

1. Ma compétence avec les TIC :

C'est en cherchant des ressources interactives pour mes élèves que j’ai découvert tout le matériel disponible sur Internet comme outil pédagogique. Ayant expérimenté des sites comme Allô prof, ccdmd, pépit, le conjugueur, netprof et français animé, je souhaitais découvrir des sites destinés aux élèves pour les accompagner dans leur processus d'apprentissage. C’est donc par amour pour mes élèves et pour connaître des nouveaux sites Internet que j’ai eu le goût de m’inscrire au cours EDU 2030. J’ai toujours aimé apprendre et j’avoue que le monde des technologies m’a toujours intriguée . Malgré mon insécurité face aux technologie, j’ai décidé de faire le saut malgré tout. J’étais presque traumatisée devant ces nouvelles technologies, paradoxalement, je ne crois pas avoir autant apprécié un cours de ma vie. Je m’en voulais d’avoir boudé les TIC en constatant mon immense retard face à la technologie, oui, je partais de loin…Mais plus le cours avançait, plus je réalisais la chance que j’avais d’apprendre à créer mon propre matériel maison grâce aux logiciels exploités durant le cours. Il y a tant de ressources didactiques à notre disposition : exercices didactiques, capsules éducatives animées, jeux interactifs pédagogiques, sites d’éducation etc. J’étais comme un enfant dans un magasin de bonbons. Je percevais clairement le lien entre l’utilisation des TIC et le programme d’apprentissage. La seule hâte que j’avais, c’était d’expérimenter tout cela.
Je suis convaincue que les TIC peuvent être intégrés aux apprentissages des élèves et je compte bien leur transmettre les connaissances acquises lors de ce cours. En effet, ce cours m’a apporté des outils, des idées créatives d’utilisation des technologies en classe et m’a initiée à des sites vraiment riches et complets pouvant être très utiles. De plus, une réflexion sur l’utilisation du logiciel de traitement de texte pour composer un texte m’a amenée à vouloir l’utiliser plus souvent. En effet, ce logiciel leur permet de lancer des idées, de les réorganiser par la suite, et de construire des paragraphes au fur et à mesure qu’ils sont inspirés. Écrire au traitement de texte offre plus de latitude parce que l'espace entre deux paragraphes déjà écrits est essentiellement infini. Cela remet en question les raisons pour lesquelles on fait un plan. Une grande force du traitement de texte et la moins connue est l'outil de révision. Je ne parle pas des correcteurs intégrés ou des logiciels de correction qui s'imbriquent au logiciel de traitement de texte. Je parle de l’outil de révision permettant à l'enseignant d'intervenir sur le document de l'élève, tout en conservant les traces des modifications qu’il propose. Imaginez l'intérêt entre un prof et un élève : offrir des suggestions ou des commentaires à un élève à différents stades de la rédaction, plutôt que d'écrire directement sur sa feuille de papier. Vous insérez des commentaires, vous proposez des modifications dans son texte, il aura à les accepter ou à les rejeter éventuellement, et en utilisant le logiciel Word, vous pouvez activer l'outil de révision, et si le suivi des modifications est activé, vous verrez les traces de votre révision. Les logiciels PowerPoint et Didapages sont aussi très accrocheurs pour la présentation des travaux. Il y a également le logiciel Inspiration qui permet de faire un réseau de concepts pour représenter ses idées, et que dire du blogue de la classe pour recevoir les textes des élèves? De nombreuses aides à la correction sont également disponibles, ne pas être obligé d'ouvrir un dictionnaire papier pour trouver l'orthographe d'un mot, ce n'est pas de la paresse, c’est une nouvelle manière de travailler. Et que dire du site Bibliomanes qui fait la promotion de la lecture chez les jeunes par des bibliothécaires offrant un univers de découvertes littéraires et documentaires pour les jeunes.

2. Ma formation continue :
Dans une certaine mesure, on doit d'abord s'initier à la technologie pour pouvoir l’apprécier et pour découvrir ce qui existe. Ce cours aura donc été dans mon parcours, un « coup de coeur » face aux TIC et m’a profondément motivée à poursuivre mon cheminement TIC malgré les embûches que je rencontre. Comme l'univers des TIC est amené à prendre une place de plus en plus importante dans le monde de l'éducation, et que les TIC font désormais partie intégrante du Programme de formation de l'école québécoise, je trouve nécessaire de m’arrêter afin de prendre le temps de réfléchir aux implications de ces changements et aux possibilités offertes par l'utilisation de ses produits didactiques informatisés. Plusieurs sites éducatifs comme le Récit, Infobourg, Carrefour-Éducation, pour ne nommer que ceux-là m’aideront à me tenir à jour. Tous les blogues éducatifs seront également là pour me construire une vision éducative face aux TIC. Je crois que dans un monde en mutation rapide, l’avenir appartiendra à ceux qui sauront mettre à jour leur savoir. Ma conviction est que le système le plus performant sera celui qui forme les meilleurs autodidactes. Conclusion, quelle que soit la formation reçue, il deviendra vital de savoir mettre à jour son contenu d’une façon autodidacte.

3. Avantages et limites dans la pratique
Une vaste majorité d’enseignants s’interrogent encore sur la valeur ajoutée des nouvelles technologies de l’information pour améliorer leur pratique professionnelle ou pour faciliter l’apprentissage et le développement des compétences. Est-ce que les TIC peuvent améliorer les résultats scolaires? Je répondrai que oui, mais je pense que les TIC doivent être intégrés de manière à soutenir l’apprentissage. Beaucoup d’avantages s’y rattachent comme les exercices interactifs qui offrent une rétroaction immédiate, étant très accrocheur pour nos jeunes garçons qui aiment que ça bouge. Je crois qu’il y a des sites tellement bien faits qu’il n’y a pas un prof qui peut rivaliser du point de vue interaction. Les élèves apprennent en jouant et ne se rendent même pas compte des acquis qu’ils accumulent. Le potentiel pédagogique et didactique est très élevé, par contre faire une SAÉ avec les TIC demande une planification encore plus serrée que pour les cours magistraux. Je pense qu’il faut s’en servir lorsque l’activité d’apprentissage est améliorée. La plus grande limite que l’on rencontre est le manque de ressources humaines pour soutenir les enseignants dans une démarche d’utilisation des TIC avec les élèves.

mardi 6 avril 2010

CRÉATEURS D’AVANT-GARDE


Demandez et vous recevrez « Abraham » Jerry et Esther Hicks
Si vous avez des enfants, vous espérez certainement ce qu'il y a de mieux pour eux. On ne connaît pas l’heure ni la journée de notre départ sur cette terre. Mais si je devais partir subitement, j’aimerais que mes deux enfants lisent ce livre avec l’idée que j’aurais voulu qu’ils sachent les enseignements divulgués dans ce livre. Je reconnais qu’il y a une certaine expérience de vie qui peut faciliter ce genre littéraire, mais quoi qu’il en soit, je leur demande de le lire lorsqu’ils en ressentiront le besoin en pensant à moi car je sais par expérience que l’on ne reçoit que ce que l’on est prêt à recevoir. Mes deux enfants ne retiendront pas la même chose de ce livre, mais je suis certaine que sa lecture apportera quelque chose de bon pour chacun d’eux. Ne serait-ce que le fait de réaliser l’importance de se sentir bien à chaque instant.
C'est un droit acquis à la naissance que d'avoir une vie remplie de tout ce qui est bon, et ce livre leur montrera comment atteindre pleinement cet objectif. Et que peu importe la situation dans laquelle ils se trouvent, il y a moyen d’améliorer leur vie !
C’est un livre qui me ressemble, un coup de cœur qu’il fait bon relire à différents moments de sa vie. Plusieurs auteurs ont dédicacé ce livre rempli de sagesse humaine. Ce livre est la suite logique de ce proverbe : « Fais attention à ce que tu penses, cela pourrait bien t’arriver! » et de « lorsque vous changer votre façon de voir les choses, les choses que vous regardez changent de Dr Wayne W. Dyer.
En effet, ce livre explique que s’il y a une chose que vous désirez, il vous suffit de concentrer votre attention sur celle-ci. En vertu de la loi de l’Attraction, elle se manifestera à vous, car en y pensant ou en ressentant ce désir, vous émettez une vibration à partir de laquelle cette chose doit forcément venir à vous. Cependant, si votre attention porte essentiellement sur le fait que vous n’avez pas la chose désirée, alors la Loi d’attraction fera en sorte que le résultat corresponde à cette vibration de manque et vous continuerez à ne pas obtenir ce que vous désirez. Ce livre indique aussi que le plus beau présent que l’on puisse offrir à une autre personne est notre propre bonheur et que tout ce qui survient dans notre vie est entièrement la conséquence de nos choix. Et surtout, il fait comprendre que chaque fois que l’on apprécie quelque chose, que l’on fait l’éloge d’une chose, ou que l’on a une bonne impression, on exprime à l’univers notre désir d’obtenir davantage de cette même chose. En voulant ressentir de l’appréciation, vous attirez à vous des choses à apprécier. Cependant, lorsque vous réagissez à ce que les autres semblent penser de vous, vous n’avez aucun contrôle. Si, par contre, vous vous intéressez davantage à l’opinion que vous avez de vous-même, et non à celle des autres à votre sujet, vous maîtrisez mieux les circonstances de votre vie. Enfin, Créateurs d’avant-garde, propose 22 méthodes puissantes pour réaliser nos objectifs et nous informent comment être à la fine pointe de la pensée créatrice.

L'INTÉGRATION SCOLAIRE


Ayant eu le bonheur de suivre mon premier cours universitaire avec Pierre Audy en 1986 sur les enfants en difficulté d’adaptation et d’apprentissage, j’ai été touchée par la grandeur d’âme de cet homme pour qui la situation des enfants en difficulté était une préoccupation très présente. Ce dernier avait une façon très humaine de nous amener à avoir un esprit critique face à cette réalité humaine. Il avait réussi à me sensibiliser à ces enfants qui ont tant besoin de compréhension et surtout d’amour. Quelques années plus tard, je poursuivais mes études et mon premier cours fut API, soit actualisation de son potentiel intellectuel qui met la dimension affective et sociale au cœur du perfectionnement des stratégies cognitives. L'API inclut d'ailleurs dans son programme tout autant les stratégies de résolution de problèmes que des principes de vie basés sur le contrôle des émotions. Ce cours nous amenait également à faire une réflexion sur la manière de faire apprendre ses enfants en difficulté et coïncidence, mon premier cours pour un retour à l’université était réalisé par le regretté Pierre Audy. Mes premières expériences avec des enfants en difficulté d’apprentissage m’ont permis de constater différentes situations qui m’ont amené à me poser des questions sur le sujet. En effet, alors que l’ensemble du milieu éducatif vise à rassembler les élèves en difficulté dans une classe dite régulière, nous rappelant que nous sommes tous égaux au nom des droits de l’homme, considérant que tous puissent étudier ensemble, dans un climat de tolérance, où les différences sont acceptées. Ce n’est pas vraiment le constat que j’ai fait.

En effet, j’ai vite constaté en travaillant avec des enfants différents que ceux-ci refusent de travailler pour ne pas montrer à leurs pairs qu’ils ne sont pas intellectuellement capables d’exécuter la tâche. Ils ont honte de leur capacité intellectuelle. Je me souviendrai toujours de la réflexion d’un enfant ayant des troubles d’apprentissage qui refusait de travailler carrément si bien que nous aurions pu le juger comme lâche, mais connaissant ces deux parents, je ne pouvais croire à cette hypothèse, je cherchais donc pourquoi il ne voulait pas travailler et j’ai découvert qu’il aimait mieux être considéré comme lâche, indiscipliné etc , que de montrer sa difficulté d'apprentissage aux autres. Un bon matin que je leur expliquais que les cerveaux ne fonctionnaient pas tous de la même manière et que nous allions essayer de trouver des méthodes de travail pour les aider à découvrir une manière d’apprendre propre à chacun, mon petit garçon m’a dit comme s’il m’annonçait qu’il avait une maladie honteuse : « J’ai des problèmes d’apprentissage et je n’arrive pas à savoir comment apprendre ». Les yeux baissés, triste devant ses pairs de m’avoir avoué sa réalité, il avait presqu’envie de pleurer. Je ne vous cache pas que cet aveu est venu me chercher au niveau émotif. Aujourd’hui, ce dernier est au secondaire, et sa mère me raconte qu’il arrive heureux à la maison comme jamais il ne l’a été au primaire. Il était pourtant intégré dans une classe dite « régulière » pour une meilleure socialisation disait-on … Il rejoignait un groupe de jeunes qui comme lui avait des difficultés d’apprentissage quelques heures par jour, mais il était avec la classe dite régulière pour le reste du temps. Sa mère constate qu’il est beaucoup plus heureux aujourd’hui avec des jeunes de son âge ayant des difficultés similaires aux siennes. Il n’est pas continuellement confronté avec l’écart qui le sépare de ses pairs. Au contraire, il côtoie des jeunes avec les mêmes difficultés que lui, et des jeunes académiquement rendus au même endroit que lui.

Comment peut se sentir un jeune intégré dans une classe de sixième année, alors que lui n’est qu’en deuxième année académiquement? Les explications pour des tâches complexes sont synonymes de vouloir comprendre le chinois pour nous. Je comprends presque leur désir d’être dérangeant, et d’avoir des troubles de comportement dans ces conditions de différences avec leurs pairs. Deux chercheurs de l’Université du Québec à Montréal dénoncent «l’inclusion à tout prix», qui à leurs yeux ne pourrait exister que dans un «monde idéal». Une «utopie» bien loin de notre réalité, selon eux. L’applicabilité d'une approche préconisant que tous les enfants, quelles que soient leurs difficultés, soient inclus dans les classes ordinaires. «Il y a quelque chose de très positif dans la philosophie de l'inclusion totale, c'est de donner une chance à chacun, dit Gérald Boutin. On est d'accord avec ça, mais pas au point de mettre certains enfants à l'écart des services spécialisés dont ils ont besoin.» Selon lui, l'intégration ne peut se faire qu'à certaines conditions et ne doit pas entraîner la disparition de toutes les classes spéciales. «L’inclusion de tous les enfants présentant des besoins particuliers dans les écoles ordinaires n’est pas réaliste», affirment Gérald Boutin et Lise Bessette, auteurs du livre intitulé Inclusion ou Illusion. Et tout comme eux, je crois qu’il faut diriger ces enfants avec des groupes qui leur ressemblent et ainsi renforcer leur estime de soi. Naturellement, ils peuvent intégrer d’autres groupes dans des matières où la différence ne sera pas notable pour tous. Je pense à l’éducation physique, qui souvent ne pose aucun problème pour un enfant en difficulté d'apprentissage.


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CESSONS D'AVOIR PEUR DE LA TECHNOLOGIE


Présenté par Mario Asselin, c’est avec une conférence intitulée : « Engagez-moi ou Enragez-moi (Plus ça change, plus c’est différent) » que Marc Prensky, auteur, écrivain, visionnaire et innovateur a débuté sa réflexion pour nous amener à "voir l'éducation autrement'. Soulignant la différence de cette génération C, (celle qui clique, crée, communique et coopère) avec celle de leurs enseignants, il a souligné le fait que c’est la première génération à avoir grandi avec les outils numériques n’ayant pas connu un monde sans Internet, et surtout, sans Web.

Puisque tous ces outils font dorénavant partie de leur vie, il s’interroge à savoir si au lieu de bannir certaines de ces technologies de la salle de classe, s’il ne serait pas mieux de favoriser leur appropriation dans un contexte d’apprentissage? Alors que la réforme scolaire est toujours remise en question, comment convaincre l’école que ces outils technologiques sont un complément aux outils que nous connaissons et utilisons depuis toujours, bref, davantage une occasion plutôt qu’une menace? Comment adapter l’école afin que les enseignants puissent prendre conscience qu’ils ne sont plus les dépositaires uniques de la connaissance, que les changements se produisent à une vitesse si accélérée qu’ils doivent accepter que les jeunes soient à leur tour des passeurs de connaissance? Selon lui, c’est aux élèves qu’il faut donner la souris, pour mieux apprendre à chercher et à trouver par eux-mêmes, le professeur, à leurs côtés, pas devant eux. C’est aux élèves qu’il faut apprendre à faire une présentation avec Power point, à chercher leurs informations sur Internet, à distinguer le bon grain de l’ivraie sur la toile, à sélectionner, regrouper, confronter, synthétiser, avant de présenter. C’est à eux de découvrir l’intérêt de l’étude, et pour cela de s’assigner des objectifs, de dégrossir des méthodes. Et les TIC semblent précisément être un outil commode pour faciliter cette émancipation. En ne restant pas collé sur le T des TIC, mais en se rendant jusqu'au C de la Communication, puis jusqu'au A des Apprentissages, alors oui, une nouvelle pédagogie, une nouvelle école pourra se mettre en place, et gageons que les élèves cesseront de s’ennuyer, dès lors qu’ils auront les moyens de répondre à leurs interrogations et satisfaire leur curiosité attisée par les enseignants. Le gouvernement du Québec a reconnu l'expérience des medias dans l'éducation des enfants et l'intègre au Programme de formation de l'école québécoise. Les médias représentent ce que le Ministère appelle un domaine général de formation. Soucieuse de former des citoyens libres, autonomes et responsables, l'école doit donc entraîner les élèves à prendre une distance critique à l'égard des médias, à percevoir l'influence qu'ils exercent sur eux et à faire la distinction entre les situations virtuelles et les situations réelles.

Tout un défi! En effet, si les jeunes suivent, les enseignants peinent à se tenir à jour. Ils doivent donc accepter d'apprendre en même temps que ces jeunes, ou même apprendre d'eux, plutôt que de sombrer dans une espèce de peur, même si celle-ci est normale au départ. La peur des technologies, ressentie au départ par plusieurs doit donc se transformer. Après tout, nous sommes face à des outils, à des moyens, mais il nous faut les maîtriser, apprendre à les utiliser pour pouvoir les exploiter au maximum dans un contexte éducatif.

Nous sommes en ce moment en pleine phase technophile et il y a fort à parier que des sommes considérables et toujours plus importantes vont continuer à être investies pour favoriser l’accès à ces nouvelles technologies dans nos écoles pour amener nos jeunes sur le marché du travail. Car dans un monde en mutation rapide, l’avenir appartiendra à ceux qui sauront mettre à jour leurs savoirs, estime François Taddei, généticien, auteur pour l’OCDE d’un rapport sur l’éducation intitulé : «Former des constructeurs de savoirs collaboratifs et créatifs.» Pour lui le Web est un catalyseur que tous doivent apprendre à maîtriser dès l’école. Pour son offre de contenu, mais aussi parce qu’il montre que le savoir se construit de façon collective, dynamique. Tous les scientifiques le savent : nul ne peut plus maîtriser à lui seul un savoir.

LES TIC ET L'ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS


UN OUTIL POUR RELEVER LE DÉFI DE LA DIFFICILE INTÉGRATION DES TICE DANS LES CLASSES DE FRANÇAIS ?

C’est dans le but de favoriser une intégration pédagogique des TIC dans les classes de français qu’une équipe de l’université de Montréal a créé eduportfolio.org, un portfolio électronique pour le monde de l’éducation. L’objectif de cette innovation était d’amener les enseignants de français à utiliser les TIC de façon régulière dans leur enseignement, tout en favorisant l’utilisation du portfolio électronique par les élèves dont les impacts positifs sur la réussite éducative et l’attitude ont fait l’objet de nombreux travaux de recherche. Il semble important de préciser que l’outil eduportfolio.org a aussi été créé pour amener les enseignants en formation à utiliser les TIC dans leur formation universitaire. Soulignons que des enseignants réfractaires à l’usage des TIC ont aussi participé à la conception de cet outil, ceci afin de rallier un maximum d’enseignants, d’élèves ou de formateurs.
Eduportfolio.org est un porfolio électronique développé spécifiquement pour le monde de l’éducation et, plus particulièrement, pour les formateurs d’enseignants, pour les enseignants de français du primaire et du secondaire, mais aussi pour les élèves qui apprennent le français. L’idée était de développer un outil simple d’usage utilisé par toute la gamme d’acteurs en éducation : des formateurs universitaires aux élèves du préscolaire.
L’engouement qu’un tel outil suscite dans le milieu scolaire nous laisse entrevoir une lueur d’espoir pour l’intégration pédagogique des TIC en milieu scolaire. Par le développement d’un portfolio électronique accessible gratuitement, on semble relever le défi de la difficile intégration pédagogique des TIC. Ainsi, l’élève ou l’enseignant peut le conserver au-delà de l’année scolaire. Favorisant l’intégration pédagogique des TIC. eduportfolio.org semble aussi motiver les élèves et leur démontrer la nécessité de l’usage pédagogique des TIC en leur permettant de mieux apprendre.

dimanche 14 mars 2010

LE MULTITÂCHE ET L'APPRENTISSAGE

Si l’attention concentrée est indispensable à l’apprentissage, jusqu’où doit aller un enseignant du postsecondaire afin de préserver ses élèves des distractions ? Devrait-il interdire les ordinateurs portables en classe? En fait, le portable en classe, utile ou nuisible? Doit-on favoriser le multitâche dans l’apprentissage ou le bannir?

David E. Meyer, professeur de psychologie à l’Université du Michigan à Ann Arbor, un éminent spécialiste de l’attention a distribué une feuille sur laquelle était inscrit : Tu n’auras point d’appareils électroniques dans la salle de classe. Il commente ainsi : « Je pense qu’avec tous les médias qui sont maintenant disponibles, il est plus logique pour le professeur de distribuer le matériel qui lui semble absolument essentiel, soit après la présentation ou avant. Ou vous pouvez enregistrer la présentation et la rendre accessible aux étudiants pour qu’ils puissent la revoir. Si vous souhaitez créer le meilleur environnement d’apprentissage, je pense qu’il est préférable de demander aux élèves de vous écouter et d’écouter les autres attentivement. S’ils commencent à prendre des notes, ils vont rater quelque chose que vous aurez dit. »

Plusieurs autres chercheurs qui se sont intéressés à l’attention reconnaissent qu’ils n’ont pas essayé de fixer de règles strictes sur l’utilisation d’ordinateurs portables en classe. Par exemple, Kane, un psychologue à Greensboro, a pensé à avoir une section spéciale réservée aux portables dans une salle de conférence. De cette façon, les élèves n’auraient pas à se laisser distraire par les écrans de leurs voisins s’ils ne veulent pas l’être. » Au-delà de cela, cependant, il est réticent à prendre position. Beaucoup d’étudiants prennent légitimement des notes sur leur portable et il ne veut pas empêcher cela.

De même pour Clifford I. Nass, professeur de psychologie à l’Université de Stanford, qui autorise l’ordinateur portable en classe, même si ce choix l’embarrasse, compte tenu de ses recherches.
« Il serait tout simplement trop étrange d’interdire les portables dans un cours qui porte sur les ordinateurs et la société », plaide-t-il.

D’autres chercheurs disent que les enseignants devraient faire la paix avec le nouveau monde du furetage et du multitâche. N. Katherine Hayles, professeure émérite d’anglais à l’Université de Californie à Los Angeles, a fait valoir dans une série d’essais que le nouveau monde multimédia génère une « hyper-attention » qui est différente, mais pas nécessairement pire que l’attention au sens traditionnel du terme.

Je suis d’accord pour dire que les dernières années ont été marquées par une incursion considérable des technologies de l’information et de la communication (TIC) en pédagogie universitaire. Selon plusieurs (voir Bates et Poole, 2003), les TIC représentent dorénavant le secteur le plus dynamique et le plus populaire sur le marché de l’enseignement postsecondaire. Mais les TIC contribuent-elles réellement à l’acquisition, au maintien et au développement de compétences et de savoirs fondamentaux? Favorisent-elles la persévérance et la réussite des étudiants en milieu universitaire? Doit-on laisser l’ordinateur portable faire partie du décor et accepter le multitâche dans l’apprentissage? Ces questions très pertinentes sont personnelles à chacun. Pour ma part, je persiste à dire que pour enseigner, la technologie doit simplifier mais ne pas divertir. Et comme le dit si bien le professeur Howard Rheingold : « La maîtrise de l’attention en classe est un exercice collectif et toujours mouvant », auquel il faut associer selon lui, les élèves (leur demander d’éteindre leur ordinateur à certains moments, de participer à une recherche précise sur le Web à un autre, de prendre des notes pour l’ensemble du groupe, etc.). J’abonde dans ce sens lorsqu’il avance : « L’attention est une compétence qui doit être apprise, pratiquée, et mise en forme. »

Finalement, je pense que chaque élève doit être plus que jamais reconnu comme l’acteur central de sa réussite scolaire et être partie prenante des actions éducatives qui le concernent. À mon avis, il relève donc de sa responsabilité de prendre sa réussite scolaire en main. C’est à lui de prendre ses propres décisions face à sa façon de se comporter en classe. On ne peut pénaliser un groupe pour quelques jeunes qui manquent de maturité. Par contre, l’enseignant possède un rôle important dans la manière d’utiliser et d’intégrer pédagogiquement les TIC dans ses pratiques pédagogiques, alors que l’étudiant a la responsabilité d’utiliser cette nouvelle technologie à bon escient.

Alors est-ce que le multitâche peut faire partie intégrante de l’apprentissage dans les cours universitaires? Je dis : « Laissons à chaque enseignant la liberté de prendre les décisions qui lui semblent les meilleures selon ses convictions et selon ce qui le rend le plus à l’aise. »